Ecully, le 9 août 2018
Comment bien conserver nos fruits et légumes ?
En cette période de surabondance potagère, voici trucs et astuces pour bien conserver fruits et légumes.
Vous êtes plutôt courgettes enfouies au frigo ou échalotes laissées à l’air libre sur l’étagère ? En cette période de surabondance potagère, voici trucs et astuces pour bien conserver fruits et légumes.
De l’air !
Saviez-vous qu’une fois cueillis, nos fruits et légumes continuaient de « respirer », enfin d’échanger de l’humidité et de la chaleur avec leur environnement ? Certains plutôt claustrophobes détestent le frigo et préfèrent l’air ambiant de la maison ou, encore mieux, celui de la cave et ses 7 à 10°C. Dans cette catégorie : les oignons, l’ail, les rutabagas, les potirons (et autres courges), les pommes de terre… Petite astuce : ne jamais entreposer les pommes de terre avec les oignons qui les font mûrir trop vite.
Certains légumes : oignons, pommes de terre, ail, courges… peuvent se conserver à la cave plusieurs mois.
No frigo
On oublie également le réfrigérateur pour les bananes qui noircissent avec le froid, le melon qui peut alors perdre jusqu’à 80% de son parfum. Les abricots, les nectarines, les fraises et les tomates qui perdent aussi de leur saveur. Pour ces dernières, si vous les aimez fraîches, passez-les par le bac à légumes de votre frigo quelques heures avant de vous mettre à table.
Association de bienfaiteurs
Certains fruits, comme les cerises, les fraises ou le raisin ne mûrissent plus une fois cueillis alors que d’autres – tomates, bananes, kiwis, prunes, pêches – si. Pourquoi ? Parce que ces derniers produisent naturellement du gaz éthylène, qui entraîne non seulement leur mûrissement mais aussi celui de leurs voisins… Aussi, si vous voulez faire mûrir plus vite une poire, placez-la dans un sac en papier à côté d’une pomme, championne du monde de production d’éthylène.
La pomme fait mûrir tous les fruits de son entourage.
L’affaire est dans le sac (ou non)
Parlons maintenant de cette formidable invention qui a révolutionné notre vie dans les années 50 : le réfrigérateur et son fidèle bac à légumes. Là, on ne balance pas tous les légumes en vrac. Non, on offre à chacun la petite protection dont il a besoin. Les champignons doivent y être enveloppés frais non lavés, dans des essuie-tout secs. Le brocoli et le céleri s’y conservent dans des sacs en plastique perforés.
Une petite astuce pour garder le teint frais de votre laitue ? Mettez un peu d’eau dans le sac en plastique qui la renferme. Pour conserver les asperges fraîches plusieurs jours, il faut les envelopper dans du papier absorbant humide. Un pshitt d’eau sur les artichauts et zou au frigo !
Enfin, il faut couper le feuillage des légumes-racines (carottes, radis, betterave) avant de les y entreposer.
Rassurez-vous, il y a aussi des légumes que l’on peut ranger tout bêtement : poivrons, aubergines, courgettes, concombres…
le 11/07/2018
L’installation d’un abri à insectes au jardin
De nombreux insectes aident discrètement mais
efficacement le jardinier dans sa lutte contre les parasites. Installer un abri pour eux et assurer une belle biodiversité permet de retrouver un équilibre et ainsi de se passer de pesticides dans le jardin.
Les abris à insectes favorisent la biodiversité au jardin .
Un jardin est par définition un espace de nature maîtrisé par la main de l’Homme. Mais à force de vouloir trop bien faire, de tailler au cordeau, de nettoyer les zones restées naturelles, d’employer des produits de traitements, l’équilibre naturel est bouleversé. Pour retrouver un jardin en pleine santé, il est nécessaire de favoriser la biodiversité afin que chaque être présent, aussi petit soit-il, y retrouve sa place. Certains insectes, auxiliaires du jardinier et prédateurs des parasites les plus courants, constituent des aides précieuses. Il est donc nécessaire de les inviter en laissant quelques zones en friches où les plantes hôtes les accueillent, quelques tas de feuilles où ils trouvent un abri mais aussi en mettant à leur disposition une maison à insectes, construite ou achetée, pour qu’ils s’installent durablement.
Quels sont les insectes auxiliaires qui s’installent dans l’abri ?
Chaque insecte construit un type bien particulier de nid, qu’il est essentiel de reproduire dans la maison à insectes.
Les guêpes solitaires comme le pemphrédon apprécient les tiges creuses contenant de la cellulose molle (buddleia, sureau, deutzia, hortensia…). Ressemblant de loin à une fourmi ailée, cette guêpe, offre des pucerons à ses larves pour les nourrir.
Les abeilles solitaires comme les osmies, les mégachiles, ou les xylocopes sont de bonnes pollinisatrices intervenant plus tôt dans la saison que les abeilles domestiques. Elles se plaisent dans les tiges dures et creuses (bambou, fenouil, berce, canne de Provence…), dans les bûches percées ou dans des briques.
Les coccinelles, les syrphes, les carabes, ou les bombyles, prédateurs de parasites en tous genres (pucerons, cochenilles, larves, chenilles…) se plairont aussi dans le refuge à insectes, où ils pourront passer l’hiver en toute quiétude.
Où et comment installer une maison à insectes ?
L’abri doit être installé dans un endroit calme du jardin, loin de la maison et des zones de passages pour que les insectes puissent passer l’hiver sans être dérangés et ensuite se reproduire au printemps.
Placer l’abri face au Sud, Sud-Ouest ou Sud-Est, dans une zone abritée des vents dominants et si possible de la pluie. Sous un grand arbre à feuillage caduque, les insectes seront à l’abri de la chaleur en été, mais bénéficieront des rayons du soleil en hiver.
Garder une zone en jachère ou une prairie fleurie non loin de l’abri pour qu’ils trouvent toute la nourriture dont ils ont besoin.
Il est préférable d’installer l’abri sur un pilier ou un poteau de manière à le surélever. Les fixations doivent être solides pour qu’il résiste bien aux éléments climatiques.
Attention, le bois doit rester naturel, aucune peinture, lasure, vernis ou pire, produit de traitement, ne doit être appliqué au risque de faire fuir les insectes très loin de l’abri mis à leur disposition.
Le 27/06/2018
Un mois crucial dans la lutte contre l’ambroisie
A l’initiative de l’association internationale de l’ambroisie
(International Ragweed Society, IRS), une journée internationale d’information et de lutte contre l’ambroisie a été créée. Depuis 2012, cette journée internationale de lutte contre l’ambroisie se tient tous les premiers samedis de l’été, en amont de la période de pollinisation de l’ambroisie.
Le mois de juin est déterminant dans la lutte contre
l’ambroisie. A partir de cette époque de l’année, la plante
est suffisamment développée pour être reconnaissable, mais n’a pas encore commencé sa floraison. C’est maintenant qu’elle doit être détruite, avant la floraison, afin d’éviter la production et la dissémination du pollen.
Des évènements (visites de terrain, conférences, animations…) sont organisés tout au long du mois dans le cadre de la journée de l’ambroisie en Auvergne –Rhône-Alpes. Ils sont annoncés sur le site :
http://solidarites-sante.gouv.fr
Rappel : que faire en présence d’ambroisie ?
Sur ma propriété : je l’arrache et la laisse sur place !
Hors de ma propriété, sur un terrain public, s’il y a
seulement quelques plants : je l’arrache et la laisse sur place !
Il est recommandé de mettre des vêtements couvrants et
des gants pour l’arracher !
Hors de ma propriété, s’il y a en a beaucoup : je signale la zone infestée.
Pour signaler la présence d’ambroisie, c’est très simple.
Quatre canaux sont possibles :
un site internet :
www.signalement-ambroisie.fr,
une application smartphone à télécharger,
une adresse mail : contact@signalement-ambroisie.fr,
un numéro de téléphone : 0 972 376 888.
En savoir plus :
FREDON Auvergne
contact@fredon-auvergne.fr
04 73 42 14 63
le 20/06/2018
Rotation des cultures – Que faire après chaque récolte ?
Les légumes se succèdent sans cesse au potager. En respectant certaines règles, vous limiterez les attaques de parasites et de maladies. Autre atout : vous utiliserez mieux les ressources du sol.
Mettre en place une bonne rotation des cultures
L’ordre de succession des légumes au potager, appelé rotation, diffère selon le nombre d’années après lequel un même légume (ou une famille de légumes) revient au même emplacement. Le rythme de rotation que nous avons choisi est de 4 ans parce qu’il convient bien à un terrain petit ou moyen. Le potager se divise en 4 surfaces égales qui reçoivent chacune une catégorie de légumes dans l’ordre que nous exposons ci-après. En respectant cet agenda, vous limiterez la propagation des maladies, souvent identiques pour des plantes proches.
Une rotation sur 4 ans
1 – Sur une des quatre parcelles de votre terrain, commencez à semer des Fabacées (fève, haricot, pois) qui apportent de l’azote au sol ou un engrais vert (moutarde, seigle, phacélie) qui va l’enrichir en matières organiques.
2 – Au même endroit, l’année suivante, prévoyez des légumes-feuilles (cardon, chou, laitue, épinard) qui bénéficieront de cet azote.
3 – Après eux, semez des légumes-racines (pomme de terre, betterave, navet, poireau) qui iront puiser en profondeur les éléments nutritifs lessivés par les pluies.
4 – Enfin, la dernière année, divisez ce secteur en deux. Plantez d’un côté de l’ail, de l’oignon, de l’échalote, des choux de Bruxelles ou semez de la mâche, sans apport d’engrais. De l’autre, enrichissez la terre en compost et installez-y des légumes-fruits (aubergine, tomate, courgette…) ou fleurs (brocoli, chou-fleur), très gourmands. Couvrez aussi le sol d’un paillis ou d’un engrais vert en hiver pour éviter son tassement.
Rotations, les cultures à installer :
Après les haricots, installer les laitues, batavias, épinards
Après les laitues, installer des radis ou des carottes
Dans un sol appauvri
Après les pommes de terre, cultiver ail, oignon, échalote ou mâche
Après les betteraves, couvrir le sol avec un engrais vert
Après les radis, semer de la mâche dès maintenant
Une fois la terre épuisée
Après les tomates, enrichir le sol avec un engrais vert
Après les melons, cultiver pois, fèves ou seigle
Après l’aubergine et le physalis, semer un engrais vert ou attendre le printemps
Les gourmands laissent place nette
Après les courges, semer des engrais verts pour l’hiver
Après les piments, passer aux légumes-feuilles
Après les oignons, ails et échalotes, installer des laitues, du persil ou du cerfeuil
Eliminer efficacement le liseron au jardin
Comment vous débarrasser des liserons, aussi appelés boyaux du diable sans utiliser de produits chimiques ?
Le liseron est une plante dont il est difficile de se débarrasser. De plus elle a la particularité d’attendre que les autres plantes poussent pour se développer à son tour. La reproduction du liseron se fait par dissémination des graines qui sont très fertiles, ou bien par découpage des racines dans le sol lors du passage du motoculteur.
Pour lutter contre la propagation des liserons :
Arracher les parties aériennes pour éviter la dissémination des graines.
Il est possible d’enfermer les liserons dans des boîtes de conserve pour les faire dépérir (privé de lumière et à la chaleur).
A l’aide d’une fourche bêche enfoncée profondément, soulever la terre sans la retourner pour retirer les racines des liserons.
Les liserons ont tout de même une qualité, comme les vers de terre, ils fragmentent les couches du sol à l’aide de leurs racines. Une fois retirés laisser les racines sécher sur le sol au soleil.
Il est aussi utile de créer de la concurrence pour se débarrasser des liserons.
Planter un engrais vert comme la moutarde, la luzerne ou le trèfle.
éliminer le liseron
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Fruits et légumes
La culture des tomates par Robert Neynaud jardinier au Perollier
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